Économie

Hausse des prix du pétrole Algérien sur le marché mondial

La semaine dernière a été le théâtre d’une hausse des prix du pétrole Algérien sur le marché mondial, une tendance inédite depuis plus de six mois. Le prix du baril a dépassé celui de la référence Brent de 3 dollars. Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, notamment la baisse de l’offre face à une demande croissante.

La récente montée des prix de l’or noir, y compris le Sahara Blend, qui a atteint les 93,32 dollars le baril, reflète l’importance du marché mondial pour l’Algérie. En coordination avec l’OPEP, l’Algérie a décidé de réduire volontairement sa production pour stabiliser les prix, démontrant ainsi son rôle stratégique dans la gestion de l’offre mondiale de pétrole.

Pétrole en hausse : L’Afrique au cœur de la tendance

Cette augmentation s’est considérablement intensifiée au cours des trois derniers jours, entraînant une hausse des prix du pétrole algérien sur le marché mondial. Lundi dernier, le prix du Sahara Blend, également appelé le mélange Sahara, s’élevait à 93,32 dollars le baril, tandis que le Brent de la mer du Nord se maintenait à 90,43 dollars le baril. D’autres types de bruts convoités par l’industrie mondiale du raffinage ont également été touchés par cette hausse. Le Brass River du Nigeria a atteint 95,05 dollars le baril, et le Girassol angolais se négociait à 94,46 dollars le baril, tandis que le Bonny Light du Nigeria s’affichait à un prix de 93,94 dollars le baril.

Ces changements prennent une grande ampleur lorsqu’on considère le rôle de l’Afrique sur le marché mondial du pétrole. En effet, le continent représente environ 10 % de la production mondiale et exporte près de 75 % de celle-ci, soit 10 millions de barils par jour. Néanmoins, la majeure partie de ces exportations africaines de pétrole se fait sous forme brute, sauf pour certains pays comme l’Algérie, qui visent à développer une industrie pétrolière intégrée, et le Nigeria, qui possède une raffinerie géante capable de traiter jusqu’à 650 000 barils par jour.

Réduction volontaire de la production de pétrole en Algérie

En mars dernier, l’Algérie a décidé de réduire volontairement sa production de pétrole pour le deuxième trimestre de l’année 2024, en coordination avec d’autres membres de l’OPEP+. En effet, la production de pétrole en Algérie a été limitée à 908 000 barils par jour, soit une diminution de 51 000 barils. Les volumes limités seront réintégrés progressivement en fonction de l’évolution du marché mondial. Cette décision s’ajoute à une réduction précédente de 48 000 barils par jour, qui sera maintenue jusqu’à la fin du mois de décembre 2024.

La décision collective de l’Algérie, avec d’autres membres de l’OPEP, de prolonger la réduction volontaire de la production de pétrole vise à stabiliser les prix sur le marché mondial et à assurer un approvisionnement adéquat tout en gérant efficacement l’offre mondiale. Cette stratégie a été confirmée par une hausse des prix du pétrole algérien sur le marché mondiale observée la semaine dernière, illustrant l’efficacité de ces mesures.

Dans ce contexte, la Commission africaine de l’énergie, une agence de l’Union africaine, s’est fixé pour objectif d’établir un marché domestique des produits pétroliers en Afrique. Cette initiative nécessite une collaboration étroite avec les institutions, les principaux producteurs africains de pétrole brut, les consommateurs nets de produits pétroliers, les propriétaires de raffineries sous-utilisées ou inutilisées, ainsi que les autorités régionales et nationales.

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